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jeudi 30 octobre 2014

Mon évolution capillaire, du Big Chop à aujourd'hui



J'ai big choppé pour la deuxième fois en 2010, tout simplement parce que je n'en pouvais plus de l'entretiens de mes cheveux défrisés. ça me prenait beaucoup trop de temps et d'argent, et surtout, ça me générait un stresse pas possible.

On me défrise les cheveux depuis que j'ai 6 ans, du coup, je ne connaissais pas du tout la véritable texture de mes cheveux.

J'avais déjà big choppé quand j'étais ado, mais ça c'était très mal passé, je ne savais pas du tout comment gérer ma tignasse, et puis bon, tout le monde sait que les ados sont sans pitié. C'est pourquoi, au bout de quelques mois, j'ai craqué, j'ai défrisé, encore...

Donc la majeur partie de ma vie, j'ai porté mes cheveux comme ça (d’ailleurs, la photo date de 4 mois avant mon BC) :
En 2010 j'ai beaucoup changé personnellement, j'en ai donc profité pour me séparer de mes cheveux. C'était avant tout un choix symbolique par rapport à la situation du moment. Je m'étais préparé psychologiquement car je savais que je n'allais vraiment pas être à l'aise avec les cheveux courts.


Pendant des mois j'étais mal à l'aise avec mon image car j'avais changé radicalement dedans comme dehors, et du coup, j'avais du mal, non pas à me reconnaitre, mais plutôt déterminer qui j'étais devenue. C'était très perturbant...


Au bout d'une année, j'ai fini par me trouver, et donc à m'aimer (moi et mes cheveux), après des années de guerre froide.
Ce que je veux dire, c'est qu'il y a une différence entre s'accepter comme on est, mais sans forcément apprécier ce que l'on voit dans le miroir, et s'aimer toute entière
Une fois que l'on  finit le deuil de celle que l'on n'est plus, et qu'on accepte à bras ouvert celle que l'on est devenu, on est prête à aller de l'avant, c'est vraiment libérateur ! Là le monde vous sourit...



Après, c'est vrai je l'avoue, il y a des moments où j'étais frustrée de perdre de la longueur à cause du shrinkage...



Blasée à cause de toutes ces histoires de cheveux, j'ai décidé de lâcher prise. 
Du coup, je ne me prenais plus la tête avec les soins et les coiffures protectrices. Je ne les protégeais même plus pour dormir.
Étonnamment, dès que j'ai arrêté de me prendre la tête avec eux (pour la première fois de toute ma vie), ils ont commencé à pousser à une allure folle. Je ne m'en suis pas rendue compte tout de suite, car jour après jour, j'enchainais les wash'n go et les afros puff. Je n'étais pas en colère comme avant avec mes cheveux, j'étais juste en paix avec moi-même, et avec tous les autres défauts que je me trouvais avant, cheveux compris...

Au bout de 3 ans je commençais vraiment à en avoir assez des wash'n go et des afros puff, j'avais envie de changer de tête.
 
Comme depuis tout ce temps je n'avais pas pris minutieusement soins de me cheveux, je l'ai payé cher. Après un brushing, la coiffeuse m'a coupé un peu plus de 15cm de cheveux tellement les pointes et certaines longueurs étaient abimés.



Bon, comme j'étais dans un mood positif, je n'ai pas pleuré, j'ai laissé couler. Je me suis même dit : « tien, de toute façon, ils ont bien poussé, les longueurs restantes se portent plus ou moins bien, je vais tester d'autre trucs… Tant qu'à faire, ce ne sont que des cheveux après tout ».

Alors j'ai recommencé à me lisser les cheveux toute seule au fer, et à plusieurs reprises. Ça n'a pas pardonné. 
J'ai alors commencé à chercher des solutions sur le net pour voir comment réparer les dégâts. Le lissage brésilien m'est apparu sur le coup comme la meilleure solution, car ce n'est pas un vrai lissage qui change la structure chimique des cheveux, c'est juste un soin à la kératine.

Juste avant mon premier lissage brésilien, je suis passé en mode honey blond, avec les mèches et tout, histoire de tester :



L'entretien des cheveux à la kératine, plus l'entretien du blond m'ont vite gonflé. Petit à petit, je suis retombée dans le jemenfoutisme capillaire, mais cette fois-ci, en y intégrant des petites routines simples qui ne prennent pas la tête pour éviter les dégâts. J'avais surtout secrètement l'espoir d'avoir une pousse rapide comme la dernière fois.


Et ça a marché ; ça a poussé de partout comme de la mauvaise herbe :

Maintenant que j'accepte mes cheveux comme de simples accessoires, je n'ai plus peur de faire des expériences avec. 
je les ai encore coupé courts plusieurs fois, dont 2 fois moi même (remember). 
 


La plus part du temps, je les délaisse complétement, ils peuvent lockser que je m'en fiche, hop afro puff. Personne ne remarque rien... Du moment que c'est propre, no problemo.

Quand je venais de big chopper, je passais mon temps sur Youtube à chercher des trucs sur les cheveux afros, à écumer des blogs, je commandais des produits et des accessoires hors de prix... Ben un peu comme quand j'étais défrisé en fait. Mes cheveux me prenaient juste un peu moins la tête qu'avant, mais je continuais d'y penser dans un état d'esprit négatif. Ils ne poussaient pas, ça m'énervais...



Ce que j'ai appris de cette expérience, c'est que les cheveux sont comme des fleurs, accessoires. On peut choisir d'entretenir son jardin avec minutie, mais encore faut-il avoir la main verte et de bonnes connaissances. Ou alors, on peut avoir un jardin sauvage qui ne nécessite que de la bonne intuition (acquise avec l’expérience) et beaucoup d'amour.


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